Vancouver, Colombie-Britannique

L’histoire de A

L’incroyable transformation d’une adolescente aux prises avec de graves problèmes de dépendance. Elle s’en est sortie et se consacre à présent à la défense des droits et à l’éducation des jeunes.

Après avoir sombré dans une dépendance à l’alcool et aux opioïdes, A est devenue éducatrice auprès des jeunes et responsable des relations avec les autochtones au sein de plusieurs organisations.

A, qui n’a que 17 ans, est vraiment une source d’inspiration.

Au début de son adolescence, A souffrait de graves problèmes de santé mentale, qui découlaient en partie du tort intergénérationnel que les pensionnats autochtones du Canada ont causé à sa famille. À l’âge de 14 ans, elle se servait à même les réserves d’alcool de son frère aîné pour s’auto-médicamenter. Elle s’est ensuite retrouvée dans un centre de toxicomanie, où elle a rencontré quelqu’un qui l’a initiée aux pilules d’hydromorphone, peu chères et très faciles à se procurer.

Je ne pensais pas devenir toxicomane à 15 ans… Pourtant ça m’est arrivé, et après avoir consommé de la drogue une seule fois », déclare A. « Personne n’est à l’abri, ni les gens qui consomment de la drogue pour soulager leur douleur, comme ça a été mon cas, ni ceux qui sont initiés aux drogues lors de rassemblements pour faire la fête entre amis.

 

Elle a fait une surdose à l’âge de 16 ans. Heureusement, quelqu’un a pu lui administrer de la naloxone en attendant l’arrivée des premiers répondants, et c’est ainsi qu’elle a pu avoir la vie sauve.

« Je n’arrivais pas à croire que j’en étais arrivée à consommer des opioïdes – tout est arrivé si vite », dit-elle.« J’avais perdu tout contact avec ma famille, mes proches. C’est à ce moment-là que j’ai décidé que je voulais m’en sortir. »

Et c’est ce qu’elle a fait! Armée de volonté et de courage, elle a réussi à trouver des ressources au sein de sa communauté. Grâce à des services ambulatoires, au soutien d’une sœur de qui elle était proche et à son travail de bénévole, elle a arrêté de consommer et a trouvé la motivation pour aider d’autres personnes à surmonter des difficultés similaires.

« Mon but dans la vie, c’est d’aider les gens, de les faire se sentir moins seuls en leur racontant mon histoire », explique-t-elle. « Je suis reconnaissante d’avoir eu une seconde chance et du parcours que j’ai accompli, en faisant toujours preuve de compassion et d’amour envers celles et ceux qui m’entourent. Cela me fait du bien d’aider les autres comme j’aurais aimé qu’on m’aide quand j’étais plus jeune. »

Aujourd’hui, A est éducatrice auprès des jeunes et souhaite étudier la psychologie clinique à l’université. Elle a à cœur de mettre en lumière les défis et la stigmatisation auxquels sont confrontés les peuples autochtones, et de faire ressortir les liens qui existent entre les traumatismes et la santé mentale, d’une part, et la toxicomanie, d’autre part. Dans cette optique, elle rédige des articles de recherche, organise des collectes de dons, donne des conférences et assure la liaison avec des organismes autochtones.

Le message qu’elle souhaite adresser aux personnes qui souffrent est le suivant : « Au-delà de vos traumatismes et de vos souffrances, une vie vous attend. Il y a un endroit où vous pouvez aller pour guérir ».

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