St. Catherines, Ontario

L’histoire de Holly S

Holly, ancienne toxicomane, travaille aujourd’hui dans le domaine de la réduction des méfaits et témoigne publiquement de son parcours pour la première fois.

Holly a commencé à consommer des opioïdes vers l’âge de 15 ans. « Je faisais partie d’une famille nucléaire, tout ce qu’il y a de plus standard. Nous étions ma sœur, ma mère et mon père », explique-t-elle. Tout allait bien, jusqu’à ce que sa mère reçoive un diagnostic de sclérose en plaques. Les problèmes de santé de sa mère ont beaucoup affecté son père, qui s’est tourné vers l’alcool.

La vie de ses deux parents ayant été profondément bouleversée, Holly a dû acquérir une grande autonomie très jeune. Disons qu’elle a eu une adolescence plutôt chaotique et qu’elle faisait la fête la plupart du temps.

Holly se souvient qu’elle a commencé à consommer de l’alcool et des drogues récréatives les fins de semaine. « J’ai commencé à prendre des opioïdes après m’être fait enlever les dents de sagesse. Je me souviens d’avoir pris des comprimés Percocet et de m’être dit : wow, c’est l’effet que je cherche.

Après avoir pris toutes les doses qui lui avaient été prescrites, elle s’est mise à acheter les médicaments sur ordonnance d’autres personnes ou encore à se procurer des opioïdes sur le marché noir. Pendant 5 ans, elle a mené un combat de tous les instants contre la toxicomanie.

« Un jour, j’ai touché le fond et j’ai cherché de l’aide pour surmonter ma dépendance aux opioïdes sur Google; c’est là que j’ai trouvé la clinique de St. Catharines », raconte Holly. « Les médecins qui y travaillaient ont été les premières personnes à qui j’ai pu enfin parler de la gravité de mon état. Ils m’ont inscrite à un programme d’entretien, qui a duré près de quatre ans. »

En plus de lui avoir sauvé la vie, le séjour de Holly à la clinique de traitement a inspiré son parcours professionnel puisqu’elle œuvre aujourd’hui dans le domaine de la réduction des méfaits, dans un refuge de la région.

Je pense que c’est la stigmatisation et la peur qu’éprouvent les gens à admettre leur dépendance et à en parler qui les empêchent d’être ouverts et honnêtes sur ce qui leur arrive », dit-elle. « Dans le cas de la dépendance aux opioïdes, les gens – il peut s’agir de n’importe qui, de votre voisin, d’un de vos proches – arrivent à tenir le coup pendant des années sans que personne ne le sache, ni leurs collègues de bureau ni les membres de leur famille. La toxicité de l’approvisionnement en drogues de rue est tout simplement terrifiante. Au refuge, il y a des semaines où c’est un cas de surdose après l’autre.

 

« Voilà pourquoi je tenais vraiment à partager mon expérience personnelle en faisant preuve d’ouverture d’esprit et d’honnêteté. Si je veux convaincre les gens qu’ils peuvent s’en sortir, je dois en être la preuve vivante », explique Holly.

This website uses cookies. This site uses cookies to provide you with a more responsive and personalized service. By using this site you agree to the Privacy Notice and Terms of Use.